Ce quartier au charme presque provincial vous séduira sans peine et pourtant, cet îlot a pu se croire, avant la restauration de certaines de ses maisons anciennes, voué à la démolition.
Mais cela n'est plus à l'ordre du jour et une promenade s'impose ici, pour jeter un coup d'oeil curieux sur les charmantes courettes intérieures, les ruelles et les fontaines, foisonnant entre les rues des Jardins-Saint-Paul, Saint-Paul, Charlemagne et de l'Ave Maria.
Une soixantaine d'antiquaires et d'artisans (potiers, verriers...) ont d'ailleurs pris possession des lieux et de pittoresques brocantes y sont organisées, quatre fois par an.
Ce musée, situé dans des caves voûtées datant du 16ème siècle, est particulièrement ludique et ne manquera pas de réjouir son plus jeune public.
En effet, la visite permet d'y découvrir des jeux interactifs, des illusions d'optique, des automates et des tours de magie incroyables, un petit spectacle s'y déroulant toutes les demi-heures.
L'espace offre de plus les services d'une école de magie et des stages de prestidigitation ainsi qu'une boutique, où pourront s'approvisionner tous les petits Harry Potter en herbe.
Ce passionnant musée, dédié à la photographie depuis les années 50 jusqu'à nos jours, expose plus de 15 000 oeuvres et accueille régulièrement des expositions temporaires.Les amateurs peuvent y visionner, grâce à une vidéothèque, plusieurs centaines de films (entretiens, portraits de photographes) et bénéficient de plus d'une bibliothèque de consultation et d'un auditorium.
Cette bibliothèque est spécialisée dans les arts décoratifs, les métiers d'art et les techniques des métiers des beaux-arts et des arts graphiques. De nombreux ouvrages étrangers notamment anglo-saxons, italiens, slaves et chinois y sont présentés.
Construit en 1625 et acheté, en 1634, par Sully, ministre d'Henri IV, cet hôtel Renaissance, occupé de nos jours par le Centre des Monuments Nationaux, est l'un des plus beaux du Marais.
La cour intérieure, de style Renaissance, constitue un ensemble remarquable. Accueillis par un beau portail sculpté, on y pénètre pour y découvrir des facades ornées de lucarnes richement décorées de bas-reliefs, représentant les saisons et les éléments. On peut aussi y distinguer d'admirables sphinx et volutes, l'édifice ayant bénéficié d'une restauration exceptionnelle.
A l'intérieur, c'est un magnifique escalier qui retient notre attention, ainsi que, dans la chambre de la deuxième duchesse de Sully, de superbes boiseries et plafonds peints.
L'orangerie (communément appellée le Petit Sully), située au fond du jardin, communique avec l'hôtel et, en empruntant une de ses portes, on peut regagner la place des Vosges.
Pour terminer, il faut noter que le rez-de-chaussée des bâtiments accueille ponctuellement des expositions de photographie.
Situé, au 14ème siècle, dans la tour de Billy, appartenant à l'enceinte de Charles V, l'Arsenal devint par la suite, outre un magasin de munitions, un atelier destiné à la fonte des statues du château de Versailles ainsi qu'un tribunal dans lequel Fouquet, grand maître de l'artillerie, fut notamment jugé.
Abritant de nos jours une bibliothèque, c'est à Antoine-René de Voyer, ministre de la guerre, que l'on doit ce revirement inattendu. En effet, sa collection personnelle, achetée en 1785, y fut exposée, rejointe par celles du prince de Soubise et du marquis de La Vallière, avant d'être complétée, à la Révolution, par les archives de la Bastille. Au 19ème siècle, les lieux, plaçés sous l'autorité de Charles Nodier, attirèrent de nombreux artistes, comme Victor Hugo, Alfred de Musset ou encore Alexandre Dumas.
Les bâtiments, composés de deux ailes (datant respectivement de 1594 et 1745), ont su préserver leur facade signée Delorme ainsi que leurs canons d'origine et la bibliothèque elle-même, abritant plus d'un million d'ouvrages et possèdant des oeuvres uniques, notamment une extraordinaire collection de manuscrits à miniatures et d'incunables.
On peut aussi y admirer, à l'étage, les appartements de Madame de la Meilleraye, et y découvrir de remarquables tableaux de Simon Vouet.
Dans ce lieu inauguré en 1956 vous attend une exposition permanente traitant de la Shoah, terme désignant l'extermination par l'Allemagne nazie des trois-quart des juifs d'Europe pendant la seconde guerre mondiale.
Évoquée à travers de nombreux textes, documents, affiches, photographies et lettres personnelles, cette page sombre de notre histoire mérite une visite en famille, tant il est important que le message de paix soit transmis aux jeunes générations. Le mémorial s'y emploie, proposant aux enfants de 8 à 12 ans un parcours spécialement adapté à leur âge et à leur sensibilité.
Sous le parvis, une flamme éclaire sans fin la crypte du tombeau du martyr juif inconnu et sur le monument, un cylindre est gravé des noms de tous les camps de concentration qui virent périr des juifs. Le mur des noms, portant depuis 2005 ceux des 76 000 juifs français déportés pendant la seconde guerre mondiale, vient compléter cette macabre liste et depuis l'an 2000, l'allée des Justes rend hommage aux hommes et aux femmes qui eurent le courage d'aider leurs compatriotes, les sauvant parfois d'une mort certaine.