MARTINE PECCOUX Sur un tournage, pendant que l’équipe technique s’affaire, les acteurs s’évadent. Avant la première entrée en scène, devant une salle encore vide et jusqu'à la dernière minute, il y aura toujours et encore une mise au point. Pendant une séance photo, peu à peu, on respire et l’on oublie l’appareil. Il faut attendre et aussi parfois guider imperceptiblement l’autre vers cet instant. Catherine Deneuve nous donne son image impeccable et parfaitement maîtrisée, alors que le miroir nous dévoile sa fragilité. Tout portrait est une histoire de patience, de confiance, de complicité, et aussi un jeu, ou chacun finit par révéler un peu de son être. Derrière son boîtier, Martine Peccoux pose avec tendresse son regard sur l’être humain. SHIGERU ASANO Shigeru Asano est l’un de ces artistes japonais qui vivent en France depuis de nombreuses années. Par la sobriété du noir et blanc, la douceur des effets flous, l’omniprésence de cette matière qui est celle de l’eau, il exprime sa poésie mélancolique. Il nous entraine dans sa vision sensible et intemporelle de la ville . Et chacune de ses images devient conte d’enfant ou songe. Lors d’une promenade nocturne, des lampadaires pleurent sur une ville sombre et nue. Les enseignes de bars jaillissent de la nuit comme des étoiles . Les monuments imposants, tel que l’Hotel de ville, l’Opéra Garnier, ou l’Académie Française deviennent l’ombre étrange d’un glorieux passé. Un vélo fatigué par le temps et les intempéries attend patiemment que l’on s’intéresse à lui. Églises et cathédrales se dessinent dans un brouillard cotonneux. Des cloches résonnent au loin… Et il nous revient en mémoire la douce musique de Claude Debussy, «La cathédrale engloutie » … Shigeru Asano nous invite dans son univers simplement en revisitant les merveilles de Paris.

Cette exposition est organisée par la Galerie Hayasaki