Salah Chouli

Errances…

7 juin - 25 juin 2017
Vernissage le jeudi 8 juin 2017 à 18h00

Salah Chouli
, Errances…, 7 juin - 25 juin 2017
Pour Salah Chouli, c’est à l’aube que la ville se livre. Attiré par son immensité mystérieuse, il aime s’y perdre, au fil de déambulations qui toujours, finissent par dessiner une route. Lieu de tous les possibles, la ville est cet espace où la rencontre la moins prévisible a quelque chance de se produire. Toujours aux aguets, le photographe aime à saisir des spectacles insolites, des instants de la vie quotidienne, des atmosphères fugaces. Explorateur solitaire, observateur au regard aiguisé, il parcourt les rues, s’imprégnant des ambiances, captant la poésie des lieux après une patiente attente. De promenades matinales en errances nocturnes, il parcourt le monde et prend le pouls de vastes métropoles, New York, Moscou, Téhéran, observant les rituels des habitants avec la passion d’un ethnologue. Ses compositions, d’une grande rigueur formelle, n’en sont pas moins des clichés saisis sur le vif - jamais l’artiste ne les retouche. Elles révèlent, dans l’instant, la beauté singulière des êtres et des lieux. Elles invitent à la rêverie et à une curiosité contagieuse. Laissons-nous porter par la douceur du regard, surprendre par la contemplation amusée et bienveillante de la vie… « Je suis venu à la photographie parla littérature. Enfant, leslivres me donnaient à rêver, me faisaient voyager à travers leurs représentations du monde. J’ai toujours pensé que les écrivains étaient de fins observateurs de la réalité. Leurs descriptions de lieux lointains, de scènes ordinaires ou plus insolites, offraient à mon imaginaire de gosse de banlieue un monde plus vaste que celui dans lequel j’évoluais. Ma perspective était bornée par desimmeubles, mon champ de vision était restreint. Les auteurs deslivres que j’avais entre les mains venaient à mon secours pour me proposer d’autres horizons dont je me faisais une représentation trèsimagée, très photographique en quelque sorte. Plustard j’ai découvert que la photographie avait cette même force de transport, cette même force évocatrice et révélatrice. J’ai compris que le photographe, tout comme l’écrivain, avait, de par son observation du monde proche ou lointain, cette capacité à livrer à mon regard, puis à mon imaginaire, des scènes de la vie. Imaginer et donner à voir. Voir et donner à voir. Voilà que l’écrivain et le photographe faisaient naître en moi cette envie, ce désir d’observer à mon tour, de voyager à mon tour et enfin de photographier à mon tour… »

Cette exposition est organisée par la Galerie Hayasaki

Ouverture : Mer.-Ven.: 14h - 19h, Sam.-Dim.: 14h - 18h
Fermé le lundi et le mardi